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Préambule

Période Omeyade

La civilisation islamique s'illustre par une architecture très riche et diversifiée.
Du Maghreb à l'Asie, de l'Espagne à l'Afrique profonde, cette architecture multiple se caractérise par une très grande sobriété des lignes et un foisonnement extrême des détails architecturaux.L’architecture islamique s’est développée dans tous les pays musulmans au Proche-Orient, au Maghreb et en Andalousie. Les mosquées ont généralement un toit en dôme et sont entourées de minarets, hautes tours d’où le muezzin appelle à la prière. Chaque mosquée enferme un portail indiquant la directi on de La Mecque, le Mirhab. La décoration est souvent faite de mosaïques géométriques inspirées des motifs végétaux.

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Principaux elements de l’architecture islamique

Le minaret
Les constructions en forme de tours du haut desquelles est lancé l'appel à la prière, finement décorées et souvent de belle maçonnerie.
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Le minaret est bien antérieur à l'islam, utilisé notamment au Proche Orient et en Mésopotamie, alors appelé ziggourat, puis dans les églises syriaques. Il n'a pas été préconisé par Mahomet et les premiers utilisés dans les mosquées sont apparus dans le premier siècle de l'Hégire.

Les minarets ont des formes très variées (en général ronds, carrés, en spirale ou octogonaux) en fonction du génie de chaque architecture.

Le nombre de minarets par mosquée n'était pas figé : à l'origine, il n'était édifié qu'un seul minaret par édifice, puis le constructeur en érigea plusieurs. Les raisons tiennent de l'esthétique, de la symétrie, de la volonté de ponctuer un élément fort, ainsi que d'assurer la stabilité de l'ouvrage.

Contruction à coupole
Une coupole est un mode de couvrement hémisphérique, qui repose sur une zone de transition octogonale.
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La zone de transition est le grand problème des architectes islamiques. Ils peuvent se servir de pendentifs, c’est-à-dire de triangles convexes posés sur la pointe, comme dans le monde byzantin, ou de trompes, à savoir des petites niches, ce qui proviendrait du monde iranien.

Les nervures et les muqarnas qui remplissent souvent les coupoles dans le monde islamique n'ont en général pas de véritable fonction architectonique.

On appelle dôme l'extérieur d'une coupole. À partir du XVe siècle, les coupoles sont très souvent doubles, c’est-à-dire qu'il existe un espace plus ou moins important entre la coque interne et la coque externe. Cette technique permet de réaliser des monuments plus hauts.

Chapiteaux, colonnes et arcs
Les arcs sont un élément majeur dans l'architecture islamique tout comme dans l'architecture occidentale.
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Certains sont courants en orient comme en occident : arc en plein cintre, arc brisé, mais d'autres sont plus spécifiques au monde islamique, comme l'arc persan, au profil caréné, l'arc polylobé, l'arc à lambrequins ou encore l'arc outrepassé (souvent dit "en fer à cheval"), tous trois très employés en Espagne et au Maghreb.

Les architectes islamiques utilisent deux types de supports : les piliers et les colonnes.

La colonne est un support cylindrique. Dans les premiers siècles de l'Islam, les colonnes utilisées proviennent souvent de remplois de bâtiments antiques, mais au bout d'un certain temps, les matériaux antiques se faisant rares, les ouvriers islamiques apprirent à en tailler eux-mêmes. Un pilier est un élément maçonné, le plus souvent carré, rectangulaire ou cruciforme.

Façades, entrées et îwân
Les iwans sont nés dans le monde iranien bien avant l'arrivée de l'Islam, sans doute sous la dynastie sassanide. Il s'agit d'un hall voûté (ou d'un vaste porche voûté) avec une façade rectangulaire ouverte par un grand arc3.
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Ses origines seraient à chercher dans l'architecture des maisons et palais du Proche-Orient. Quoi qu'il en soit, il semble avoir été mis réellement au point à la période sassanide, et est demeuré un élément essentiel de l'architecture perse depuis cette époque sassanide. Un des premiers exemples est celui du palais d'Ardéchir Ier.

L'iwan combiné avec le plan carré des palais achéménides a donné le modèle du plan de mosquée dit iranien (quatre iwans s'ouvrant sur une cour), que l'on retrouve dans tout l'Iran et au-delà (Ouzbékistan, Pakistan, etc.). Les madrasas, dont le type est né en Iran, utilisent aussi cet élément, et ont permis sa diffusion en Syrie, en Égypte et au Maghreb.

Grilles
De nombreux édifices islamiques étaient éclairés par la cour centrale, mais des fenêtres étaient parfois nécessaires...
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En général, dans le cas de son emploi dans l'architecture d'une mosquée, il est cantonné de deux minarets, mais ce n'est pas systématique.

On trouve parfois son utilisation architecturale dans le monde arabe, en particulier au sein des espaces à forte présence chiite

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Mosaique

Mosaique

La mosaïque est utilisée à plusieurs époques : Califat des Omeyyades, califat des Omeyyades d'Espagne, califat des Abbassides, sultanat mamelouk.

Dans les trois premiers cas, on note une forte influence antique et byzantine.
On sait d'ailleurs que des artistes byzantins ont travaillé dans le monde islamique à ses débuts. Pour les mosaïques mameloukes, le cas est un peu différent, car il s'agissait cette fois d'un retour aux sources. Elles sont donc fortement influencées par les mosaïques à fond d'or du Dôme du Rocher et de la Grande mosquée des Omeyyades de Damas.

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Éléments constitutifs d'une mosquée

Minbars
Le minbar (arabe منبر : chaire, estrade, tribune...) est une sorte d'escabeau servant de chaire d'où le khatib (imam ou mollah) fait son sermon (khutba) lors de la prière du vendredi (jumu`ah) dans une mosquée. Il est un élément important de la salle de prières avec le mihrab...
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C'est dans la Grande Mosquée de Kairouan, en Tunisie, que se trouve le plus ancien minbar du monde musulman encore conservé in situ. Datant du IXe siècle (vers 862) et se distinguant par une grande richesse ornementale, il se compose de plus de 300 pièces sculptées et assemblées en bois de teck1. Remarquable par la finesse de son exécution, le minbar de la Grande Mosquée de Kairouan constitue l'un des chefs-d'œuvre de l'art du bois en terre d'islam.

Au XIIe siècle, Nur al-Din fait construire un magnifique minbar placé dans la mosquée d'Alep mais destiné à être installé dans la mosquée Al-Aqsa lorsque Jérusalem serait reprise aux croisés. En 1187, Saladin le fait transférer dans son lieu de destination après la prise de la ville sainte. Il fut malheureusement détruit par le feu par un individu mal intentionné en 1969 et lourdement restauré par la suite.

Un autre minbar célèbre est celui de la Koutoubia daté de 1137. Ce minbar, importé de Cordoue, était à l'origine dans la mosquée de la Fontaine érigée par Ali Ben Youssef, souverain almoravide. Il fut, par la suite déplacé dans la Koutoubia par les Almohades2. Il est décoré d'une marqueterie à décor géométrique. Sa restauration complexe3a fait l'objet d'un documentaire commandité par Patti Cadby Birch pour le Metropolitan Museum of Arts de New York4

Madrasas
Médersa, ou madrassa (arabe : مدرسة, madrasa pl. مدارس, madāris), est le terme arabe désignant une école, qu'elle soit laïque ou religieuse, quelle que soit la confession. Ce terme peut aussi désigner spécifiquement une université théologique musulmane, cependant, c'est principalement un lieu où l'on étudie le droit.
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Certes, celui-ci est basé sur la Charia, la loi islamique telle qu'expliquée dans le Coran, mais dans le monde islamique, il faut se rendre compte que le Coran régit la plupart des aspects de la vie quotidienne.

Les madrasas enseignent, dans le monde sunnite, un ou plusieurs des quatre rites (hanafite, chaféite, malékite et hanbalite), qui correspondent à quatre écoles de droit, légèrement différentes sur certains aspects canonique et traditionnel. De plus, on enseigne également dans les madrasas la philologie et la linguistique arabe. Souvent, la madrasa sert de mosquée de quartier, et vice versa.Elles sont toujours administrées en waqf (fondation pieuse)[réf. souhaitée].

dikka
tribune qui permet de répercuter dans la salle de prière le sermon du muezzin. On n'en trouve que dans les grandes mosquées.
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C'est le premier plan conçu. Il se base sur un modèle plus ou moins mythique : la maison de Mahomet à Médine, qui serait actuellement située sous la grande mosquée de Médine.

Le plan arabe, ou plan hypostyle, se compose d'une cour à portique et d'une salle de prière à colonnes, les nefs étant dirigées parallèlement ou perpendiculairement (pour le Maghreb et certaines exceptions) à la qibla. On le trouve dans tout le monde islamique, depuis la Syrie (Grande mosquée des Omeyyades de Damas, par exemple) jusqu'au Maghreb (exemple la Grande Mosquée de Kairouan en Tunisie, dont l'état actuel date principalement du IXe siècle), à l'Espagne et à l'Irak.

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